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8.0 Les résultats.

Descriptif des bornes.

    8.1 Les épigraphies. Un problème de chronologie historique.

    lPlusieurs bornes (pl. 4) portent le sceau du proconsul Vibius Marsus, les bornes 1, 14, 21 et 12 et sans doute les bornes 15 et 6A dont le texte (6 lignes) est très incertain. Sur les quatre premières lignes, on lit : LEG(io) III AUG(usta) / LEIMITAVIT / C(aio) VIBIO MARSO / PR(o)CO(n)S(ule) III, suivies des coordonnées romaines, qui atteste que la IIIé légion Augusta délimitait le pays sous le IIIé proconsulat de C. Vibius Marsus. Une pierre encastrée dans un pont de l’O. Badja porte une dédicace à ce proconsul (CIL VIII, 10568), ce qui a permis à Barthel de la dater à 29 après J.-C., sous le règne de Tibère. L’historien Tissot parle de l’an 17. D’autres bornes plus tardives (n°7 par exemple) datant de Trajan (début du 2è siècle) complètent cette centuriation ; l’œuvre s’est donc poursuivie sur plusieurs décennies.

Nous verrons que ces travaux géodésiques nécessitent un travail long et minutieux qui a du se dérouler sur plusieurs campagnes.
Or toutes les bornes de Vibius Marsus se trouvent près du Chott el Fejej, très éloignées de l’origine. Il y a un “ trou ” important entre le locus gromae et les bornes les plus proches du Bled Segui qui ne sont pas signées. On ne peut donc pas certifier que Vibius Marsus a commencé la limitatio. De plus, on a noté une très forte corrélation entre cette centuriation et la grande voie romaine qui part d’Ammaedara jusqu’à Tacape (Gabès). Cette dernière a été aussi construite par la IIIè légion sous le proconsulat d’Asprenas, vers 14 après J.-C. (voir CIL 10018 et la milliaire 154B retrouvée). Les opérations de cadastre sont habituellement associées à la construction du réseau routier et doivent les précéder. Les premiers travaux des géomètres seraient donc antérieurs à l’an 14. Faute de texte sûr, il nous faut en rester à cette conjecture.
 

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