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11.2 Les cupules des bornes tunisiennes.

Toutes les bornes tunisiennes possèdent une cupule centrale. Elle est systématiquement décalée par rapport au centre du decussis (ill. 6). Le perpendiculum n’est donc pas confondu avec le centre du réticule (corniculae). Dans ce cas, la groma carrée classique dont l’axe et le fil à plomb sont confondus ne convient pas. Les géomètres de Vibius Marsus auraient donc utilisé une groma différente.

Etude des cupules de la borne 6B.
Deux bornes, la 6B et la 7, offrent la particularité de présenter plusieurs cupules. On en a compté jusqu’à six, plus des trous plus incertains (trous d’érosion ?) sur la 7, mais son état de conservation rend son interprétation difficile. Par contre, une coupelle centrale, quatre cupules, un trou et le décussis sont nettement visibles sur la borne 6B (fig. 9).
Interprétation de la fonction des cupules (fig. 10).

Comme pour la coupelle centrale ( Chouquer G et Favory F, ibid), on admet que ces quatre cupules sont l’empreinte des fils à plomb ou contrepoids (pondera ). Par tâtonnements successifs, nous avons reconstitué la figure géométrique représentative, c’est un quasi-losange inscrit dans un cercle dont le centre correspond à la coupelle centrale (fig. 9). Il est entendu que ce schéma n’est pas un dessin rigoureux, c’est un compromis. Le centre du grand trou a été placé assez arbitrairement sur le cercle et nous n’avons pas pour l’instant de réponse claire quant à sa nature. Ce quasi-losange est identique à la figure géométrique qui a permis de construire les lignes de progression (fig. 6). Cette identité géométrique entre le dessin du decussis et celui de la forma est capitale, elle établit pour la première fois un lien indubitable entre l’instrument du géomètre et le résultat de son œuvre. Pourquoi une telle figure ?

Interprétation des cupules avec la groma 7/10.

 

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