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1.0 Introduction Le cadastre chez les Anciens sert à mesurer la terre, à diviser un territoire en lots et à en connaître sa superficie. Cette méthode remonte aux premières civilisations du Proche Orient ; les Egyptiens, puis les Grecs et enfin les Romains ont appliqué ces techniques d’arpentage en les portant à un haut niveau. Dans les pays de leur ancien empire, on a dénombré de nombreux cadastres et sans cesse, des traces de nouveaux carroyages sont mis à jour. Parmi eux, le plus grand d’Afrique du Nord et sans doute du monde que nous connaissons, se situe en Tunisie, dans l’ancienne Africa Nova. Ce cadastre a une expansion de 254 km de long sur 110 de large, c’est à dire qu’il occupe une superficie équivalente à la Belgique. Il s’étend de la région d’Ammaedara (Haïdra) aux confins tuniso-algériens jusqu’aux frontières (limes) méridionales de la Proconsulaire, au sud de la région des grands Chotts.
Il a été réalisé par la fameuse IIIè légion Augusta stationnée justement à Ammaedara, et il aurait été
exécuté par le proconsul C. Vibius Marsus, sous le règne de Tibère.
Contrairement aux cadastres locaux à vocation souvent agricole, celui-ci possède un caractère
hautement stratégique. Il s’apparente plus à des travaux géodésiques ou aux levés d’une carte d’état-
major, réalisés par des militaires aux marches d’un Empire qu’ils devaient sauvegarder. C’est
pourquoi, on parle plutôt de centuriation que de cadastre. |
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